Même s'il a essuyé une «raclée» (c'est son mot) lors des élections de mi-mandat, Barack Obama a contré le discours républicain sur le rôle de l'État hier soir en proposant un plan «pour gagner l'avenir» qui inclut des coupes budgétaires beaucoup moins drastiques que celles envisagées par l'opposition et des «investissements» dans la recherche, l'enseignement et les infrastructures qui sembleront beaucoup trop ambitieux pour ses adversaires.

Selon cette analyse dans le Washington Post sous la signature de Dan Balz, ce discours sur l'état de l'Union se voulait à la fois un appel aux électeurs centristes et un défi aux républicains qui devront défendre les réductions budgétaires qu'ils proposent. Selon les premiers sondages (ici et ici), les Américains ont réagi favorablement au plan d'Obama pour faire face à la concurrence de nouvelles puissances indusrielles comme la Chine et l'Inde.

On trouve ici des clips des «sept meilleurs moments» du discours d'Obama.

Dans la réplique officielle du Parti républicain, le nouveau président de la commission du Budget de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a accusé le président Obama de pousser les États-Unis vers la banqueroute. Son discours a cependant été quelque peu éclipsé par celui de la représentante du Minnesota Michele Bachmann, qui s'est exprimée au nom du Tea Party. Comme on peut le constater dans la vidéo ci-dessous, elle a été incapable de regarder la caméra en face :