George W. Bush, le 6 novembre 2003 :

«La liberté est-elle hors de la portée des peuples du Moyen-Orient? Des millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont-ils condamnés par l'histoire et la culture à vivre dans le despotisme? Sont-ils les seuls qui ne connaîtront jamais la liberté et qui n'auront jamais la chance d'avoir voix au chapitre?»

Dans un texte publié aujourd'hui dans le Washington Post, l'ex-conseiller adjoint pour la sécurité nationale de l'administration Bush, Elliot Abrams, cite cette déclaration pour expliquer que la révote en Tunisie et les manifestations en Égypte, au Yémen et en Jordanie donnent raison à son ancien patron: la soif de liberté est présente dans le monde arabe comme partout ailleurs.

Dans son discours du 6 novembre 2003, le président Bush avait notamment pressé l'Égypte et l'Arabie saoudite, les deux plus grands alliés des États-Unis dans le monde arabe, à s'engager résolument dans des réformes démocratiques. Abrams estime que l'abandon par l'administration Obama de la campagne de son prédécesseur est «rien de moins qu'une tragédie».

(Photo Reuters)