Le chroniqueur du New York Times Nicholas Kristof, qui a couvert les manifestations de la place Tiananmen en 1989, a pondu cet article après avoir passé du temps hier sur la place Tahrir, au Caire. Je cite un passage de sa chronique :

Partout où je vais, les Égyptiens me disent avec insistance que les Américains ne devraient pas percevoir leur mouvement comme une menace. Et je trouve triste que des Égyptiens fassent la leçon aux Américains sur les vertus de la démocratie.

«Nous avons besoin de votre appui», a plaidé le Dr Mahmmod Hussein, un professeur de physiologie. «Nous avons besoin de liberté.»

Ahmed Muhammad, un étudiant en médecine, m'a dit : «Le peuple égyptien n'oubliera pas ce qu'Obama fait aujourd'hui. S'il soutient le dictateur égyptien, le peuple égyptien ne l'oubliera jamais. Pas en 30 ans.»

(Photo European Pressphoto Agency)