Le site Gawker présente un survol des réactions les plus hystériques de la droite américaine face aux manifestations en Égypte, en commençant par celle de l'animateur de Fox News Glenn Beck, qui a réussi à établir un lien entre l'ancien militant d'extrême gauche Bill Ayers, un des «terroristes» avec lesquels Barack Obama a été accusé de copiner, et les Frères musulmans, dont l'objectif commun est la destruction du mode de vie occidental. Même s'il encourage souvent les téléspectateurs à se révolter contre la tyrannie du gouvernement, Beck ne voit dans le soulèvement égyptien qu'une répétition de la révolution islamique iranienne et qu'un prélude à la restauration du «califat musulman» au Moyen-Orient et dans une partie de l'Europe.

Aux yeux de certaines personnalités de la droite, dont Rush Limbaugh et Tammy Bruce, il ne faut pas écarter, par ailleurs, la possibilité que le président Obama nourrisse l'espoir secret de voir poindre au Caire un gouvernement islamiste. Comme l'a subtilement dit Limbaugh hier, le «pharaon» - son nouveau surnom pour Obama - ne s'est-il pas laissé pousser une «quasi moustache» avant de prononcer son discours au Caire en 2009, histoire d'exhiber un peu de cette pilosité faciale chère aux musulmans religieux? N'importe quoi? En effet.

Quant à l'ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU, John Bolton, sa solution à la crise égyptienne ne surprendra pas ceux qui le connaissent : bomb Iran!

Sur une note plus sérieuse, le blogue Swampland résume ici les réactions des politiciens républicains aux événements d'Égypte. Ceux du Congrès restent prudents, appuyant la réaction de Barack Obama jusqu'ici. Certains candidats potentiels à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012 sont cependant plus critiques. Mike Huckabee a notamment reproché au président démocrate d'avoir laissé tomber Hosni Moubarak, une position aux antipodes de celle de Mitt Romney, qui a réclamé le départ du président égyptien.

Newt Gingrich reproche de son côté à Obama d'avoir une approche molle face à l'islamisme, un commentaire qu'il reprendra sans doute après la chute éventuelle du régime de Moubarak.