Le maire de New York Michael Bloomberg est aux prises avec ses propres problèmes budgétaires, mais il refuse d'endosser l'approche de certains gouverneurs républicains, dont celui du Wisconsin, qui veulent réduire ou éliminer les droits des employés du secteur public à une convention collective. Le fondateur milliardaire de Bloomberg L.P. a fait connaître son point de vue dans un article publié aujourd'hui dans le New York Times dont je cite la conclusion :

«Dans les cas où les ententes collectives ou les lois de l'État ne servent plus le public, nous devrions les changer. C'est ce qu'exige la démocratie - et c'est notre responsabilité. La mission des chefs syndicaux est de soutirer la meilleure entente pour leurs membres. La mission des élus est d'obtenir la meilleure entente pour tous les citoyens.

«Plutôt que de déclarer la guerre aux syndicats, nous devrions leur demander une nouvelle entente - une entente qui reflète les réalités économiques et les conditions de travail d'aujourd'hui, pas celles d'il y a 100 ans. Si nous n'y parvenons pas, ce ne sera pas la faute de nos syndicats, ou de l'alignement des étoiles, mais la nôtre.»

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce week-end à Madison, capitale du Wisconsin, contre le projet de loi voulu par le gouverneur de l'État Scott Walker, qui aurait pour effet de dépouiller la quasi-totalité des fonctionnaires de leurs droits à une convention collective. La majorité républicaine du Sénat du Wisconsin est toujours incapable de tenir un vote sur le texte controversé en raison de l'exil des 14 sénateurs démocrates du Wisconsin dans l'Illinois voisin.

(Photo AP)