L'alerte nucléaire au Japon compromet le retour de cette source d'énergie aux États-Unis, où un consensus aussi rare que fragile entre environnementalistes et élus avait été atteint sur le rôle du nucléaire pour répondre aux besoins énergétiques des États-Unis et aux défis des changements climatiques.

Comme on peut le lire dans cet article, Barack Obama a réclamé des dizaines de milliards de dollars en garanties de prêts pour la construction de nouvelles centrales nucléaires aux États-Unis, où l'industrie nucléaire est quasiment paralysée depuis l'accident de Three Mile Island en 1979.

Le sénateur du Connecticut Joseph Lieberman, un des partisans du nucléaire, a donné hier une idée de l'impact de la crise japonaise sur l'opinion des dirigeants américains lors d'une entrevue télévisée :

«Je pense qu'il nous incombe, non pas d'arrêter de construire des centrales nucléaires, mais d'appliquer les freins jusqu'à ce que nous comprenions les retombées de ce qui arrive au Japon.»

L'Agence de sûreté nucléaire japonaise a par ailleurs exclu aujourd'hui un accident de type Tchernobyl dans la centrale nucléaire de Fukushima, où une explosion d'hydrogène s'est produite au niveau du réacteur n°3, comme on peut le lire dans cette dépêche.

(Photo AP)