Il est temps pour les législateurs américains de s'attaquer à la question du contrôle des armes à feu, a fait valoir Barack Obama dans une tribune publiée dimanche dans un quotidien d'Arizona, plus de deux mois après la fusillade de Tucson. Aussi son administration tiendra-t-elle vendredi une première réunion à ce sujet à laquelle avaient notamment été conviés des représentants de la NRA, le puissant lobby des armes à feu.

Mais, comme on peut le lire dans cet article, le président de la NRA Wayne LaPierre (photo) a décliné cette invitation, justifiant sa décision avec la subtilité qu'on lui connaît. Je le cite :

«Pourquoi moi ou la NRA devrions-nous nous asseoir avec un groupe de personnes qui ont passé leur vie à essayer de détruire le deuxième amendement de la Constitution?»

Dans ce groupe de personnes, LaPierre a inclus la secrétaire d'État Hillary Clinton et le ministre de la Justice Eric Holder.

Dans son article de dimanche, le président Obama a plaidé en faveur de la mise en place d'un système de contrôle des antécédents de tous les acheteurs d'armes. Selon lui, il s'agit de la première démarche «de bon sens» à laquelle personne ne devrait s'opposer. Et de préciser :

«Je sais que chaque fois que nous essayons de parler de contrôle des armes à feu, cela peut déclencher de grandes controverses. Néanmoins, si le bon sens prévaut, je crois que nous pouvons aller au delà des différends que provoquent la discussion et (au delà) des débats politiques stériles pour trouver un moyen intelligent de rendre notre nation plus sûre et plus forte.»

Le président de la NRA a estimé de son côté que le «dialogue» ne devrait pas porter sur les armes à feu mais sur les «personnes dangereuses».

(Photo Getty)