«M. Obama a dit à des gens qu'il serait beaucoup plus facile d'être président de la Chine.» Cette phrase est tirée d'une analyse publiée dans le New York Times il y a quelques jours sur l'attitude «pragmatique» du président démocrate face à la crise dans le monde arabe. Elle était suivie de cette déclaration, attribuée à un responsable anonyme de l'administration américaine :

«Personne, sur la place Tahrir, ne scrute les propos de Hu Jintao.»

Ces propos ont valu à Barack Obama de nombreuses critiques dans les médias conservateurs. Ainsi, dans la seule journée d'hier, le président a été comparé à Mao dans cette chronique publiée dans le New York Post et d'être qualifié de «président le plus geignard» de l'histoire américaine dans cet éditorial publié sur le site de l'hebdomadaire National Review. Je cite un extrait de l'édito :

«Dans l'histoire des lamentations présidentielles, celle-ci doit être rangée parmi les plus pitoyables. Elle fait penser à cette scène émouvante du film The King's Speech dans laquelle Colin Firth, interprétant le futur monarque bègue, panique et pleure à l'idée de recevoir la couronne royale : "Je ne suis pas un roi", dit-il. Sauf que Barack Obama a fait campagne pendant deux ans pour devenir président des États-Unis - et il ne bégaye pas.»

(Illustration The New York Post)