«Le président n'a pas le pouvoir en vertu de la Constitution d'autoriser unilatéralement une attaque militaire dans une situation qui n'implique pas l'arrêt d'une menace à la nation présente ou imminente.»

Ainsi parlait Barack Obama, ex-professeur de droit constitutionnel, lors d'une entrevue accordée en 2007 au Boston Globe. Comme on peut le constater dans cet article du New York Times, cette déclaration revient sur le tapis dans la foulée de la décision du président de donner le feu vert à l'opération «Aube de l'Odyssé»e en Libye.

Des parlementaires des deux partis affirment qu'Obama a outrepassé ses pouvoirs constitutionnels en autorisant l'action militaire sans obtenir la permission du Congrès. Des critiques semblables avaient été formulées après les interventions des États-Unis en Somalie sous George Bush père en 1992 et au Kosovo sous Bill Clinton en 1999.

La Constitution prévoit que «le Congrès aura le pouvoir de [...] déclarer la guerre [...]» sans définir plus précisément la forme que devra revêtir une telle déclaration.

Les responsables de la Maison-Blanche ont soutenu que l'opération en Libye ne nécessite pas une telle autorisation en raison de sa nature limitée, tant sur le plan de la durée que de l'objectif. Ils ont également fait valoir que la déclaration d'Obama au Boston Globe en 2007 portait sur une intervention terrestre comme celle des États-Unis en Irak en 2003.

(Photo Reuters)