La publication des détails de l'accord budgétaire de dernière minute conclu vendredi soir à Washington suscite la discorde au sein du Parti républicain, selon cet article du New York Times.

Selon ses défenseurs, l'accord prévoit une réduction de 38 milliards de dollars des dépenses publiques pour le reste de l'exercice budgétaire 2011, qui prend fin le 30 septembre. C'est déjà moins que les 61 milliards de dollars prévus dans une loi de finances adoptée en février par la Chambre des représentants à majorité républicaine.

Or le Bureau du budget du Congrès, un organisme neutre, vient de calculer que les économies réelles découlant de l'accord ne dépasseront pas 350 millions de dollars en 2011, en raison notamment d'une hausse des dépenses militaires d'environ 5 milliards de dollars inclue dans le nouveau projet de loi budgétaire qui doit être adopté aujourd'hui.

En fait, selon le Bureau du budget du Congrès, les dépenses publiques américaines pourraient augmenter de 3 milliards de dollars d'ici le 30 septembre si l'on tient compte des dépenses non prévues du gouvernement pour des situations d'urgence à l'étranger.

Un nombre indéterminé de représentants républicains devraient voter contre l'accord budgétaire, de sorte que le président de la Chambre des représentants, John Boehner, aura besoin de votes démocrates pour assurer son passage.

Les républicains se seraient-ils fait passer un sapin, comme on dit en bon québécois? L'hebdomadaire conservateur National Review répond par l'affirmative dans cet éditorial.