«Et si le prix de l'essence atteint 5$ ou 6$ le gallon, il ne gagnera certainement pas», a déclaré hier le président de la Chambre des représentants John Boehner lors d'une entrevue accordée à la chaîne ABC. Il parlait des chances de Barack Obama de rester à la Maison-Blanche après l'élection présidentielle de 2012.

Le Washington Post publie aujourd'hui cette analyse de l'impact négatif du prix de l'essence sur la façon dont les électeurs perçoivent la performance du président démocrate à la Maison-Blanche. Le prix moyen de l'essence à la pompe atteint aujourd'hui 3,88$ le gallon aux États-Unis, une augmentation de 81¢ depuis le début de janvier.

En avril 2007, Barack Obama avait exploité les liens étroits entre l'administration Bush et l'industrie pétrolière pour critiquer l'inaction de son prédécesseur face à la montée des prix de l'essence, comme on peut le constater dans le clip ci-dessous (le prix moyen du gallon allait atteindre 4,11$, un record américain, en août 2008) :

Comme on peut le lire dans cette dépêche d'AFP, la Maison-Blanche s'en est pris hier aux sociétés pétrolières américaines qui doivent annoncer cette semaine leurs bénéfices. Je cite la déclaration du porte-parole de la présidence, Jay Carney, qui a rappelé le voeu de son patron de mettre fin aux subventions versées aux compagnies pétrolières, chiffrées à 4 000 milliards de dollars :

«Étant donné les contraintes que nous subissons, étant donné la nécessité de nous serrer la ceinture, étant donné la nécessité de réduire le déficit, le président pense qu'il n'est pas correct de continuer à verser ces subventions»

Boehner s'est dit prêt à revenir sur ces subventions.