Elle s'appelle Callista. Élevée dans une petite ville du Wisconsin où elle allait à l'église (catholique) tous les dimanches, elle avait 28 ans au début de la relation extraconjugale qui contribué à la chute politique de son patron de l'époque, Newt Gingrich (et duré six ans). Mariée depuis 11 ans avec lui, elle n'en est pas moins aujourd'hui son «arme politique secrète».

C'est du moins ce qu'on peut lire aujourd'hui dans cet article publié à la une du New York Times, à la veille de l'annonce officielle de la candidature de l'ancien président de la Chambre des représentants à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012. Âgé de 67 ans, divorcé à deux reprises, Newt Gingrich ne se déplace jamais sans sa Callista et commence souvent ses phrases en disant «Callista et moi».

Mais la blonde de 45 ans à la mise toujours soignée ne se contente pas d'un rôle silencieux. Elle travaille aux côtés de son mari à la production de livres et de documentaires sur des sujets religieux ou politiques. Elle fera elle-même paraître en septembre un livre pour enfants qui traitera de la supériorité (exceptionnalism) des États-Unis, un thème que son mari explorera également dans un livre qui sortira sous peu (les républicains reprochent à Barack Obama de ne pas croire au caractère exceptionnel des États-Unis).

Est-elle prête à faire face aux questions des médias et des conservateurs républicains qui veulent savoir comment une bonne catholique peut se comporter comme elle l'a fait avec Newt pendant qu'il orchestrait l'impeachment de Bill Clinton pour son rôle dans l'affaire Lewinsky?

La question lui a été posée (de façon beaucoup moins directe) par un membre d'un auditoire récent à l'Université Villanova. Elle en a perdu momentanément la parole, se contentant d'un sourire crispé. Son mari a répondu à sa place avec une rare hésitation dans la voix :

«Semble-t-il. Nous en avons parlé pendant un ans. C'est difficile.»