Plusieurs commentateurs conservateurs critiquent la décision de Michelle Obama d'inviter ce soir le rappeur Common, alias Lonnie Rashid Lynn, à une soirée de poésie à la Maison-Blanche. Le Daily Caller a été le premier à s'indigner, citant dans ce billet un poème intitulé A Letter To The Law où il est notamment question de «brûler un Bush».

Je cite dans le texte un bref passage du poème, qui présente le point de vue des jeunes des quartiers noirs américains (voir vidéo ci-dessus) :

With that happening, why they messing with Saddam?/Burn a Bush cos' for peace he no push no button/Killing over oil and grease/no weapons of destruction/How can we follow a leader when this a corrupt one.

L'animateur de Fox News Sean Hannity est monté à son tour au créneau hier soir, consacrant deux parties de son émission à cette affaire. Après avoir rappelé que Common avait donné un spectacle dans l'église de l'ancien pasteur de Barack Obama, Jeremiah Wright, en 2007, Hannity a ajouté :

«Ce n'est pas un gars que vous invitez à la Maison-Blanche pour une soirée de poésie. Ce n'est pas un gars que nos enfants devraient écouter... Il (Obama) retourne à ses racines radicales encore et encore et encore : Ayers, Wright, Pflager.»

Invité à l'émission de Hannity, l'ex-stratège de George W. Bush, Karl Rove, a traité Common de «brute» (thug), précisant que son invitation à la Maison-Blanche était une gifle pour tous ceux qui veulent unifier le pays dans la foulée de la mort d'Oussama ben Laden.

Une association de policiers du New Jersey a également condamné l'invitation de la Maison-Blanche à Common en raison d'une des chansons du rappeur, intitulée A Song for Assata, qui traite d'une femme reconnue coupable de la mort d'un policier en 1973. Évadée de prison en 1979, elle a trouvé refuge à Cuba.