Alex Davis, 38 ans, était un fan fini de Donald Trump. Il a dévoré les livres et regardé les émissions du milliardaire new-yorkais, voyant en lui l'incarnation du succès en affaires. C'est donc avec enthousiasme qu'il a versé un dépôt de 100 000$ pour acheter un appartement de 500 000$ dans le Trump International Hotel and Tower Fort Lauderdale. Dans des dépliants publicitaires, Trump présentait cette tour donnant sur l'océan comme «mon dernier projet».

Or, si Davis avait lu avec attention l'acte de vente, il aurait pu trouver en petits caractères une information qui ne se trouvait pas dans les dépliants publicitaires : Trump n'a fait que vendre son nom aux promoteurs de la tour de Fort Lauderdale. Et quand ceux-ci ont dû abandonner à mi-chemin leur projet en 2009, le Donald a pu garder tous les millions qu'il a reçus pour la licence de son nom. Davis, en revanche, a perdu la moitié de son investissement et toute son admiration pour Trump.

Comme on peut le lire dans cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times, Alex Davis fait partie des Américains de la classe moyenne qui ont intenté des poursuites contre Trump après avoir perdu de l'argent dans des projets immobiliers semblables à celui de Fort Lauderdale. D'autres ont poursuivi le candidat présidentiel potentiel après avoir déboursé jusqu'à 37 000$ pour des cours bidon à la Trump University.

Il va sans dire que Trump se défend d'avoir floué quiconque. L'article du Times a quand même le mérite de confirmer que le Donald ne bâtit plus rien depuis au moins cinq ans, se contentant de vendre son nom à des promoteurs immobiliers partout dans le monde.