Newt Gingrich a tenté hier soir de faire oublier l'entrevue désastreuse qu'il a accordée dimanche à l'émission Meet the Press et à laquelle j'ai consacré ce billet hier. «J'ai commis une erreur», a-t-il déclaré à l'animatrice Greta Van Susteren en faisant référence à sa critique de la réforme du programme d'assurance-santé Medicare approuvée par presque tous les républicains de la Chambre des représentants.

Gingrich avait déclaré que la réforme de Medicare proposée dans le cadre du plan d'austérité du représentant Paul Ryan représente un «changement radical» que refusera la population américaine. Lors de la même entrevue, il s'est dit ouvert à une mesure controversée de la réforme du système de santé de Barack Obama. «Écoutez, j'ai commis deux erreurs», a déclaré l'ancien président de la Chambre lorsque Van Susteren l'a interrogé sur cet autre sujet de polémique.

Les deux «erreurs» de Gingrich lui ont valu d'être critiqué ou ridiculisé par les commentateurs et politiciens conservateurs, dont plusieurs ont déclaré sa campagne présidentielle finie.

Fait à noter, Gingrich a averti les démocrates de ne pas utiliser ses déclarations à MTP contre lui ou d'autres républicains. Je le cite :

«Toute publicité qui citera ce que j'ai dit dimanche est un mensonge parce ce que j'ai dit publiquement que ces mots étaient imprécis et malheureux.»

Les démocrates se promettent d'utiliser le mot «radical» de Gingrich pour dénoncer la réforme de Medicare proposée par les républicains dans les circonscriptions où ceux-ci sont vulnérables.

Le début de la campagne présidentielle de Newt Gingrich me semble encore plus maladroit que celui du général Wesley Clark lors de la campagne de 2004, ce qui n'est pas peu dire.