Le New York Times publie aujourd'hui en première page un excellent papier sur le «purgatoire» que vit Anne Sinclair depuis l'arrestation de son mari, Dominique Strauss-Kahn. Le quotidien raconte qu'elle était prête à mettre au service des ambitions présidentielles de DSK une partie de l'importante fortune dont elle a hérité de son grand-père maternel, Paul Rosenberg, marchand d'art et galeriste célèbre pour avoir représenté Picasso, Braque et Matisse, entre autres.

Selon les confidences d'un ami de Sinclair au journal Le Monde, l'ancienne journaliste voulait «prouver que, 75 ans après Léon Blum, les Français étaient capables d'élire un juif». Un autre ami, Alain Duhamel, confie cependant au Times que la femme de DSK appréhendait la campagne présidentielle et qu'elle et son mari considéraient leur religion comme «une question pratique pour la campagne» et non une quelconque grande cause.

Mais la fortune d'Anne Sinclair servira plutôt à la défense de son mari contre les chefs d'inculpation auxquels il fait face à la suite des accusations de crime sexuel portées à son encontre par une femme de ménage de l'hôtel Sofitel de New York. Sinclair avait notamment loué deux appartements dans le prestigieux Bristol Plaza de l'Upper East Side, un immeuble où les loyers peuvent coûter 14 000$ par mois, afin que son mari puisse vivre dans le confort son assignation à résidence.

La direction du Bristol a cependant annulé cette transaction en apprenant que DSK y vivrait, une situation qui a valu à l'ancien patron du FMI cette autre une malveillante de la part d'un tabloïd new-yorkais :