Le Congrès américain a reconduit hier trois dispositions controversées du Patriot Act jusqu'en 2015, malgré les efforts du sénateur républicain du Kentucky Rand Paul pour imposer plusieurs amendements et un discours marquant dans lequel il a critiqué la loi antiterroriste adoptée après les attentats du 11 septembre 2001 et dont les parlementaires de son parti voulaient une extension permanente.

Le Sénat a adopté le texte par 72 voix contre 23 et la Chambre des représentants, par 250 voix contre 153. Le président Obama a promulgué le projet de loi par «autopen», étant présentement en Europe (la loi devait être reconduite avant minuit hier).

Les trois dispositions controversées portent sur la mise sur écoute des suspects qui changent de mode de communication, sur la surveillance des étrangers susceptibles d'avoir un lien quelconque avec des activistes mais soupçonnés de préparer seuls des actes terroristes, et sur l'accès à certaines données auprès des entreprises et des bibliothèques.

Le sénateur démocrate du Vermont Patrick Leahy a également proposé plusieurs amendements qui ont été défaits ou écartés.