Aucun président depuis Franklin Roosevelt n'a été réélu à la Maison-Blanche avec un taux de chômage supérieur à 7,2% le jour du scrutin, rappelle le New York Times dans cet article publié aujourd'hui à la une. De toute évidence, Barack Obama devra rompre avec cette tendance s'il veut rester à la Maison-Blanche après 2012.

Environ 9% des Américains qui recherchent activement du travail sont incapables aujourd'hui de trouver un employeur. Et les élus de Washington semblent incapables de s'entendre sur une stratégie pour attaquer le problème. Les républicains préconisent des coupes draconiennes dans les dépenses publiques, y voyant une façon de relancer l'investissement privé.

Convaincus que de telles coupes provoqueraient de nouvelles pertes d'emplois, les démocrates aimeraient bien pouvoir proposer un nouveau plan de relance économique, mais une telle mesure ne pourrait jamais être adoptée par la Chambre des représentants à majorité républicaine.

Face à ce blocage, le président Obama en est réduit à défendre des idées modestes, comme la réduction de l'impôt sur les sociétés et l'augmentation des exportations vers l'Asie et l'Amérique latine. Et à espérer que les électeurs lui réserveront le même sort que Ronald Reagan, réélu avec un taux de chômage relativement élevé de 7,2%.

En attendant, la question de l'emploi occupera une place de choix dans le discours que prononcera aujourd'hui Mitt Romney pour lancer officiellement sa deuxième campagne présidentielle. Je cite un extrait de l'allocution de l'ancien gouverneur du Massachusetts dans le texte :

A few years ago, Americans did something that was, actually, very much the sort of thing Americans like to do: We gave someone new a chance to lead; someone we hadn't known for very long, who didn't have much of a record but promised to lead us to a better place.

At the time, we didn't know what sort of a President he would make. It was a moment of crisis for our economy, and when Barack Obama came to office, we wished him well and hoped for the best.

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Now, in the third year of his four-year term, we have more than promises and slogans to go by.

Barack Obama has failed America.