Malgré les efforts de sept journalistes, le New York Times n'est pas parvenu dans cet article à faire toute la lumière sur les circonstances qui ont permis à l'accusatrice de Dominique Strauss-Kahn de s'établir aux États-Unis.

A-t-elle obtenu en 2002 un des 4 410 visas octroyés aux Guinéens par le département d'État américain? Ou a-t-elle obtenu l'asile politique, comme le soutiennent ses avocats, sans préciser cependant les motifs de sa demande? Par le passé, des Guinéennes ont revendiqué l'asile aux États-Unis en invoquant des persécutions comme le mariage forcé ou l'excision.

Les avocats de DSK pourraient tenter d'exploiter ces zones d'ombre pour mettre en question la crédibilité de la femme de chambre du Sofitel dans un procès. En attendant, les journalistes du Times ont recueilli à Tchakoullé, le village natal de la plaignante, ainsi qu'à New York, des témoignages qui les ont incités à brosser d'elle le portrait d'une femme simple, discrète et pieuse.