La Californie ne peut interdire la vente de jeux vidéo violents aux mineurs, a tranché la Cour suprême dans une décision à sept voix contre deux. Selon le plus haut tribunal américain, la loi californienne entrave la liberté d'expression.

Les juges de la majorité ont comparé les jeux vidéo violents aux lectures enfantines comme les contes de Grimm, dont la vente est autorisée malgré leur violence. Je cite un extrait de la décision écrite par le juge Antonin Scalia :

«Les yeux des demis-soeurs de Cendrillon sont arrachés par des pigeons, Hansel et Graetel tuent leur ravisseur en la cuisant au four.»

Clarence Thomas et Samuel Alito ont exprimé leur dissidence. Selon le juge Alito, la majorité ne semble pas comprendre la différence entre le contenu de certains jeux vidéo et les contes de Grimm. Je le cite :

«L'objectif d'un jeu est de violer une mère et ses filles. Dans un autre, les joueurs tentent d'atteindre le président Kennedy d'une balle à la tête alors que sa voiture passe devant le dépôt des livres scolaires du Texas.»