La presse américaine publie aujourd'hui plusieurs articles sur le ton combatif, voire sarcastique, adopté par Barack Obama lors de sa conférence de presse d'hier, un ton qui contrastait avec l'approche professorale à laquelle il a habitué le public américain (et pour laquelle il est souvent critiqué).

Comme le souligne le New York Times ici et ici, le président a répété à plusieurs reprises que les républicains devaient choisir entre les intérêts des compagnies pétrolières, des gestionnaires de fonds spéculatifs et des propriétaires de jets corporatifs et ceux des écoliers, des personnes âgées et de la classe moyenne.

Tout en affirmant que les républicains devaient accepter des hausses d'impôts dans le cadre d'un accord sur la lutte contre les déficits, il leur a reproché de montrer moins de maturité que ses filles de 10 et 13 ans, au moment où le compte à rebours vers un défaut de la dette est engagé. Je le cite :

«Malia et Sasha terminent leurs devoirs avec un jour d'avance. Elles n'attendent pas la veille au soir. Et elles ont 10 et 13 ans. Le Congrès peut faire la même chose.»

Cette attitude, où le président Obama a laissé paraître sa colère et sa frustration à l'égard des républicains, lui a valu d'être traité de «dick» (imbécile, homme agressif et désobligeant) par le journaliste de l'hebdomadaire Time Mark Halperin ce matin sur MSNBC. Comme on peut le constater dans le clip qui coiffe ce billet, Halperin s'est vite excusé d'avoir employé ce terme argotique qui signifie également pénis.

P.S. : MSNBC a suspendu Halperin pour une période indéfinie. Compte tenu de la feuille de route peu reluisante de cet analyste, la chaîne pourrait s'en défaire pour de bon.