On ne saura peut-être jamais avec certitude ce qui s'est passé le 14 mai dans la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de New York, mais le New York Post évoque aujourd'hui le scénario que semble préférer l'entourage de Dominique Strauss-Kahn : la femme de chambre augmentait ses émoluments en se prostituant auprès de certains clients, dont l'ex-patron du FMI. Le tabloïd publie cette «exclusivité» sur la seule foi d'une source anonyme proche des enquêteurs de la défense.

Mais l'accusatrice n'est pas la seule à être sur la sellette aujourd'hui à New York. C'est aussi le cas du procureur de New York, qui se retrouve avec un autre oeil au beurre noir après l'effondrement presque total de son dossier contre DSK. Comme on peut le lire dans cet article du New York Times, cette affaire s'ajoute à plusieurs revers encaissés par Cyrus Vance depuis qu'il a succédé au légendaire Robert Morgenthau, il y a un an et demi.

Dans cet autre article, le Times explique comment les procureurs en sont venus à douter de la parole de la femme de chambre. Le quotidien souligne que la traduction d'une conversation téléphonique entre l'accusatrice et un détenu a été complétée mercredi. Lors de cet entretien enregistré à son insu, la femme de chambre aurait évoqué en ces termes le profit qu'il y aurait à tirer de maintenir ses poursuites contre DSK, selon un des enquêteurs :

«Ne t'en fais pas, ce gars-là a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais.»

L'avocat de la plaignante a fait valoir que sa cliente avait fait au détenu le même récit de sa rencontre avec DSK qu'aux enquêteurs.