Unis depuis le début des négociations sur le relèvement du plafond de la dette, les démocrates ont réagi avec alarme et colère hier après avoir eu vent d'un accord possible entre Barack Obama et John Boehner qui prévoirait des coupes budgétaires de 3 000 milliards de dollars sur dix ans sans aucune hausse d'impôts immédiate.

Selon le New York Times et le Washington Post, l'accord envisagé par le chef de la Maison-Blanche et le président de la Chambre des représentants inclurait un engagement d'augmenter les recettes de l'État fédéral par le biais d'une réforme de la fiscalité à venir (on peut lire les articles du Times et du Post à ce sujet ici, ici et ici).

La Maison-Blanche a indiqué qu'aucun accord n'était sur le point d'être conclu entre Obama et Boehner. Plusieurs sénateurs démocrates craignent néanmoins que le président n'abandonne l'approche qu'il défend depuis le début des négociations. Cette approche prévoit la réduction des déficits en combinant coupes budgétaires et hausses d'impôts.

Des sénateurs démocrates s'insurgent également d'avoir été exclus de la dernière ronde des négociations entre Obama et Boehner. Le président a tenté de les rassurer hier lors d'une rencontre de deux heures à la Maison-Blanche à l'issue de laquelle personne n'a fait de commentaires.

À défaut d'un accord d'ici le 2 août permettant le relèvement du plafond de la dette, les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement. Le plafond de la dette de 14 300 milliards de dollars a été atteint à la mi-mai.