Il aurait dû invoquer le 14e amendement de la Constitution plutôt que d'accepter un plan d'austérité qui ne contient aucune hausse d'impôts. Plusieurs commentateurs et démocrates progressistes, dont Paul Krugman, ont fait ce commentaire après l'annonce d'un accord entre la Maison-Blanche et les dirigeants du Congrès pour relever le plafond de la dette et éviter un défaut de paiement aux conséquences potentiellement désastreuses pour l'économie modiale.

Dans ce billet, le chroniqueur de l'hebdomadaire Time Joe Klein estime que Barack Obama a commis plusieurs erreurs dans ce dossier mais pas celle-là. Je le cite :

«S'il avait invoqué le 14e amendement et ordonné simplement au Trésor de payer les factures, les républicains radicaux auraient intenté contre lui une procédure d'impeachment. Cela aurait signifié que les 16 prochains mois auraient été dominés par une version encore pire du cirque que les nihilistes venimeux de la mouvance Tea Party-Limbaugh viennent de faire subir à notre nation.» (...)

«À l'approche de l'élection (présidentielle), il (Obama) peut déployer l'arsenal politique et rhétorique à sa disposition. Pour le moment, il a accepté la moins pire des solutions afin de limiter les dommages qu'une minorité tyrannique semble vouloir infliger à notre pays.»

En attendant, cette déclaration de Mitt Romney, l'adversaire potentiel de Barack Obama en 2012, pourrait mettre un peu de baume sur les plaies des progressistes :

«En tant que président, mon plan aurait produit un budget réduit, plafonné et équilibré - pas un qui ouvre la porte à des hausses d'impôts et des coupes dans les dépenses militaires.»

P.S. : J'ai publié il y a quelques jours un billet sur la question du 14e amendement.