Doublé dans les sondages par Rick Perry, un candidat qui rejette le consensus scientifique sur le climat, Mitt Romney a changé de refrain sur le sujet hier. Je cite sa réponse à une question d'un électeur du New Hampshire :

«Est-ce que je pense que le monde se réchauffe? Ouais, je n'en suis pas certain mais je pense que c'est le cas. Je ne sais pas si les humains en sont la cause principale. Ce que je ne suis pas prêt à faire c'est de dépenser des milliers de milliards de dollars sur quelque chose dont je ne connais pas la réponse.»

En juin, l'ancien gouverneur du Massachusetts tenait un discours beaucoup plus catégorique sur ce sujet, comme le démontre cette déclaration :

«Je crois que le monde se réchauffe, et je crois que les humains y ont contribué. Il est important pour nous de réduire nos émissions de polluants et de gaz à effets de serre qui sont peut-être en partie responsables (du réchauffement).»

Le nouveau discours de Romney sur le climat (le mot volte-face est peut-être trop fort) a coïncidé avec la décision du sénateur d'Oklahoma James Inhofe, négationniste en chef du Congrès, d'appuyer Perry dans la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012. Inhofe avait qualifié de «molle» (mushy) la position de Romney sur l'environnement. L'est-elle moins aujourd'hui?