Le New York Times critique les États-Unis, Israël et l'Union européenne à l'approche du 20 septembre, date où le président palestinien, Mahmoud Abbas, compte présenter une demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU. Les États-Unis ont déjà menacé d'opposer leur veto à une telle demande au Conseil de sécurité, comme le souligne le Times dans cet éditorial dont je traduis un passage :

Les États-Unis et leurs partenaires du Quartette (l'Union européenne, les Nations unies et la Russie), devraient mettre une feuille de route et un accord sur la table, avec un calendrier pour conclure les négociations et un vote formel aux Nations unies sur la création d'un État palestinien. L'élément clé d'un tel accord : un État palestinien sur la base des frontières pré-1967 avec des échanges de territoires et des garanties pour la sécurité d'Israël. Le Conseil de sécurité et la Ligue arabe doivent jeter leurs poids derrière un tel plan.

Pour obtenir la pleine adhésion aux Nations unies, les Palestiniens doivent gagner l'appui du Conseil de sécurité. L'administration (Obama) a indiqué qu'elle mettrait son veto à toute démarche en ce sens, assurant l'isolement accentué de Washington et d'Israël. S'ils échouent au Conseil de sécurité, les Palestiniens ont dit qu'ils demanderaient à l'Assemblée générale de leur accorder un statut d'État observateur non-membre. Même le vote plus modeste de l'Assemblée générale, que les Palestiniens sont sûrs de gagner, leur permettrait de joindre des dizaines d'organisations onusiennes, et pourrait renforcer leur capacité à présenter des causes contre Israël devant la Cour pénale internationale. Mais Israël continuerait à contrôler le territoire palestinien, laissant les Palestiniens déçus après l'euphorie initiale.