«Le vrai moteur de la croissance de l'économie américaine sera toujours des sociétés comme Solyndra», a déclaré Barack Obama en mai 2010 lors d'une visite d'une usine du fabricant de panneaux solaires, qui avait reçu l'année précédente une garantie de prêt de 535 millions de dollars de la part du département de l'Énergie des États-Unis.

Il y a deux semaines, la société californienne, qui devait être un modèle de l'«économie verte» promue par le président démocrate, s'est mise en faillite, une décision qui a fait perdre leurs emplois à 1 100 salariés hautement qualifiés. Comment l'État fédéral a-t-il pu miser autant d'argent et d'espoir sur un aussi mauvais cheval?

C'est la question à laquelle tentera aujourd'hui de répondre la commission de l'Énergie et du Commerce de la Chambre des représentants, à l'occasion d'une audition sur le sujet. Des courriels obtenus par le Washington Post et ABC News laissent croire que l'entourage du président et du vice-président a tenté d'influencer les décisions du département de l'Énergie et du Bureau du budget de la Maison-Blanche sur la pertinence de la garantie de prêt. On trouve ici et ici les reportages du Post et d'ABC sur cette affaire.

Il ne fait pas de doute que la faillite de Solyndra est un échec pour la politique industrielle de Barack Obama. Mais s'agit-il d'un scandale? Des républicains répondent par l'affirmative, soulignant notamment que le plus important investisseur de la société californienne était aussi un bailleur de fond de la campagne présidentielle d'Obama en 2008.

La Maison-Blanche a répliqué aujourd'hui en affirmant notamment que Solyndra avait compté sur l'appui de plusieurs républicains, dont George W. Bush, qui a donné en 2005 le feu vert au premier prêt de l'État fédéral à la société californienne. Le Politico a publié cet article sur la contre-attaque de la Maison-Blanche.