Mon collègue Alexandre Sirois a pondu ce reportage après avoir passé quelques journées en Floride la semaine dernière avec des militants républicains, qui veulent à tout prix sortir du cauchemar dans lequel les plonge la présidence de Barack Obama. Je cite un extrait de son article :

N'empêche, à l'intérieur, les républicains ne décolèrent pas. Le mot «tyrannie», par exemple, revient régulièrement. Quant au mot «socialiste», utilisé pour décrire Obama et son administration, il est sur toutes les lèvres.

«ObamaCare, c'est le premier acte de tyrannie depuis la révolution américaine», nous explique, le plus sérieusement du monde, William Temple. Car l'État «force les Américains à souscrire une assurance maladie».

Ce retraité originaire de la Géorgie est un drôle de moineau. Il est habillé comme au temps où les États-Unis étaient une colonie britannique. «Je suis déguisé en Button Gwinnett, dit-il. Le second signataire de la déclaration d'indépendance de notre pays.»

Et en digne membre du Tea Party, il se promène avec une théière à la ceinture. Les militants républicains l'arrêtent fréquemment pour se faire photographier avec lui.

Son accoutrement détonne, mais non ses idées, que partagent bon nombre de républicains interrogés à Orlando.

Ils estiment que l'interprétation que fait l'administration Obama de la Constitution américaine est erronée. Que le gouvernement fédéral empiète maintenant sur les droits des États et des citoyens américains. Ils se sentent assiégés. Et ils sont tout particulièrement allergiques à la réforme du système de santé, projet phare du président.