Mitt Romney a peut-être connu hier la meilleure journée de sa deuxième campagne présidentielle. En se levant, il a reçu les résultats de sondages le donnant gagnant au New Hampshire et en Iowa, les deux États qui devraient tenir en janvier les premiers scrutins de la course à l'investiture républicaine.

En milieu de journée, il a accepté le soutien du gouverneur du New Jersey Chris Christie, qui illustre la volonté de l'establishment républicain de ne pas laisser la course traîner en longueur. Et en soirée, il a dépassé d'une tête tous ses rivaux républicains lors d'un débat au New Hampshire qui avait pour thème l'économie.

Et c'est ainsi que l'ancien gouverneur du Massachusetts semble être en train de devenir le candidat républicain «inévitable», un terme que l'on retrouve aujourd'hui dans cette analyse de Politico. L'expression fait évidemment penser à ce que l'entourage de Hillary Clinton voulait faire croire à la même époque il y a quatre ans. Après tout, la sénatrice de New York dominait alors tous les sondages et tous les débats. On connaît la suite de l'histoire.

Reste à voir si Romney saura éviter le sort de Clinton. Chose certaine, Rick Perry n'a pas réussi à l'ébranler hier soir, comme on peut le constater en lisant ce compte rendu du New York Times. Le gouverneur du Texas a été discret pendant une bonne partie du débat, allant jusqu'à refuser de donner des détails sur le plan économique qu'il entend dévoiler plus tard cette semaine. Le débat, je le répète, portait sur l'économie.

De toute évidence, Perry ne croit pas à l'importance des débats. Jusqu'ici, les sondages lui donnent tort.

Je reviendrai dans un autre billet sur Herman Cain et son «plan 9-9-9», qui ont fait l'objet des plus nombreuses attaques hier soir. Je me contenterai de dire pour le moment que Romney n'a pas grand-chose à craindre d'un adversaire républicain qui vante encore aujourd'hui les mérites d'Alan Greenpsan, l'ex-président de la FED, dont les politiques ont contribué à la bulle financière.