Barack Obama a déjà rompu sa promesse de ne pas embaucher de lobbyiste au sein de son administration. Sa décision de faire appel à un ex-lobbyiste pour occuper un poste de conseiller dans son équipe de réélection ne constitue donc pas une première.

Mais l'embauche de Broderick Johnson ne suscite pas moins la controverse, tout particulièrement auprès des militants écologiques. C'est que Johnson a fait partie jusqu'en avril d'une firme de lobbying de Washington qui compte parmi ses clients TransCanada, dont le controversé projet d'oléoduc Keystone XL doit être approuvé par l'administration américaine d'ici la fin de l'année.

Je cite la réaction du militant écologiste Bill McKibben, que l'on retrouve dans cette dépêche :

«Je ne crois pas qu'il serait possible de concevoir une méthode plus élaborée pour manquer de respect non seulement à la communauté environnementale, mais également à Occupons Wall Street, puisque cela vient simplement rappeler que les lobbyistes corporatifs dominent notre politique. Oubliez "Espoir" et "Changement", on dirait qu'ils veulent que leur nouveau slogan soit "Les affaires vont comme d'habitude".»

L'oléoduc Keystone XL traverserait la frontière canado-américaine pour transporter le pétrole brut des sables bitumineux albertains en direction des raffineries situées sur la côte texane du golfe du Mexique.

Johnson en sera à sa deuxième campagne présidentielle comme conseiller, ayant tenu un rôle semblable en 2004 au sein de l'équipe électorale de John Kerry.