«Nous savons maintenant et avons été capables de déterminer que la campagne de Perry est à l'origine de cette histoire, dont l'objectif est de me discréditer et de me ralentir», a déclaré Herman Cain hier soir à des supporteurs lors d'un appel-conférence dont le New York Times fait état dans cet article.

Au début, c'était une «chasse aux sorcières» orchestrée par les médias. Aujourd'hui, c'est un complot ourdi par un des adversaires républicains de l'ex-pdg de Godfather's Pizza. Le favori actuel des primaires républicaines pour la présidence a même identifié le conseiller de Rick Perry, Curt Anderson, comme étant celui qui aurait coulé au journal Politico l'information concernant les allégations de harcèlement sexuel qui l'ont visé dans les années 1990.

Anderson a travaillé en 2003 et 2004 pour Cain, qui briguait alors un siège au sénat des États-Unis en Géorgie. Dans une entrevue au magazine Forbes, Cain a raconté qu'il avait mis au courant Anderson des allégations de harcèlement sexuel remontant à l'époque où il était président de la National Restaurant Association.

Anderson a nié être la source de Politico. En fait, l'équipe de Rick Perry a accusé celle de Mitt Romney d'être à l'origine de cette histoire, ce qui nous donne deux théories de conspiration pour le prix d'un!

Cela dit, la théorie de Cain soulève plusieurs questions, dont celle-ci : comment le candidat a-t-il pu cette semaine avoir eu tant de mal à se rappeler les allégations de harcèlement sexuel des années 1990 s'il en avait informé Anderson en 2003?

Dans son article, le New York Times cite un ancien sondeur de la National Restaurant Association, Chris Wilson, au sujet du comportement de Cain à l'époque où il était le président de l'organisation. En parlant d'une scène dont plusieurs de ses collègues ont été témoins dans un restaurant de la banlieue de Washington, une scène impliquant Cain et une femme, il a déclaré, sans donner de détails :

«Si cette femme décide d'en parler publiquement, c'est probablement la fin de sa campagne. C'était seulement une question de temps, car il y avait plusieurs personnes au courant de sa situation, du fait qu'elle a quitté.»

Wilson, qui appuie la candidature de Perry, a fait cette déclaration lors d'une entrevue radiophonique à Oklahoma, où il vit. Le Times ne dit pas si la femme dont il parle est l'une des trois accusatrices de Cain. Le journal précise cependant que Wilson a déjà travaillé avec Tony Fabrizio, le tout nouveau sondeur de Perry.

Il y a là matière à une troisième théorie de complot...