Dans un an jour pour jour, les Américains décideront s'ils accordent un second mandat de quatre ans à Barack Obama. Comme l'explique le Washington Post dans cet article, aucun président sortant depuis George Bush père n'aura tenté de se faire réélire dans un contexte aussi difficile : électorat pessimiste, aigri et divisé, taux de chômage élevé, croissance économique anémique, dette abyssale.

Pour les républicains, l'issue de l'élection présidentielle de 2012 ne fait aucun doute : Barack Obama subira le même sort que George Bush père (en fait, ils préfèrent faire référence au démocrate Jimmy Carter). De leur côté, les stratèges démocrates ne perdent pas espoir, constatant notamment que le président est, grosso modo, à égalité avec Mitt Romney, le plus dangereux candidat républicain à leurs yeux, dans les sondages, et ce, malgré la mauvaise conjoncture actuelle.

Quoi qu'il en soit, les stratèges des deux partis s'entendent pour dire que l'élection présidentielle de 2012 se jouera dans neuf États que Barack Obama a enlevés aux républicains en 2008 : Colorado, Floride, Indiana, Iowa, Nevada, Nouveau-Mexique, Caroline du Nord, Ohio et Virginie. Les démocrates reconnaissent qu'ils perdront probablement l'Indiana, mais ne concèdent aucun autre de ces États.

Les stratèges s'accordent sur un autre point : la campagne de 2012 sera beaucoup plus négative et amère que celle de 2008, marquée au sceau de l'"espoir" et du "changement".

P.S. : Nate Silver, qui explique son modèle pour prédire l'issue de l'élection présidentielle de 2012 dans un article publié par le magazine du New York Times, établit à 50-50 les chances de Barack Obama d'être réélu.