Tout le monde s'accorde pour dire que Freddie Mac était une institution corrompue. Là où les opinions divergent est le rôle de l'organisme de refinancement hypothécaire dans la crise financière de 2008. À en croire la plupart des conservateurs américains, y compris les prétendants républicains à la présidence, Freddie Mac et Fannie Mae, une autre société qui jouissait alors d'un statut hybride public-privé, sont les plus grands coupables.

Cette opinion est loin de faire l'unanimité, comme on peut le constater dans cet article paru récemment dans le Washington Post sous la signature du chroniqueur économique Barry Ritholtz. Celui-ci estime que le blâme revient d'abord et avant tout à Wall Street.

Ce préambule était nécessaire à la compréhension de l'impact de la nouvelle du jour concernant la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012 : Newt Gingrich, qui effectue ces jours-ci une percée dans les sondages, a reçu au moins 1,5 million de dollars de Freddie Mac de 1999 à 2007 à titre de conseiller, selon un ancien responsable de cette société.

En 2006, l'ex-président de la Chambre des représentants a notamment signé un contrat de deux ans lui rapportant 300 000$ par année pour aider Freddie Mac à se défendre contre les attaques de l'aile conservatrice du Parti républicain.