Le Washington Post et le New York Times publient aujourd'hui des articles (ici et ici) sur les attaques mutuelles auxquelles se sont livrés hier au New Hampshire les deux principaux candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012.

Relégué au deuxième rang dans la plupart des sondages, Mitt Romney a donné le ton en mettant Newt Gingrich, le favori actuel des républicains, au défi de rembourser les 1,8 million de dollars que lui a versés le géant du refinancement hypothécaire Freddie Mac, bête noire des conservateurs, pour ses conseils.

L'ex-représentant de la Chambre des représentants a répliqué en disant qu'il se plierait à la demande de son rival si celui-ci acceptait de remettre «l'argent qu'il a fait en poussant des compagnies à la faillite et en mettant à pied des employés», une allusion à ses années à la tête de la société d'investissement Bain Capital.

«Mais je parie 10$, pas 10 000$, qu'il ne le fera pas», a ajouté Gingrich, évoquant le pari proposé samedi soir par Mitt Romney à Rick Perry lors d'un débat en Iowa.

L'équipe de Romney n'avait cependant pas dit son dernier mot, attirant plus tard l'attention des médias sur ce clip où l'on entend Gingrich vanter l'ex-gouverneur du Massachusetts pour les emplois qu'il a créés dans le privé :

P.S. : Ron Paul, qui occupe le troisième rang dans la plupart des sondages (assez loin derrière Gingrich et Romney partout, sauf en Iowa), et le Comité national du Parti démocrate ont également diffusé hier et aujourd'hui des pubs attaquant Gingrich. Voici d'abord celle du représentant du Texas, qui accuse l'ex-président de la Chambre des représentants d'hypocrisie pour avoir monnayé son influence à Washington :

Et voici celle des démocrates, qui qualifie Gingrich de «membre original du Tea Party» :