Après avoir passé une bonne partie de la semaine à mettre en doute les qualités de leader de Newt Gingrich, Mitt Romney a laissé à ses rivaux le soin d'attaquer le favori actuel des républicains hier soir lors du dernier débat entre les prétendants du GOP à la présidence avant les caucus d'Iowa (on peut lire les comptes rendus du New York Times et du Washington Post ici et ici).

Ron Paul et Michele Bachmann ont notamment poussé l'ex-président de la Chambre des représentants dans les câbles en critiquant ses activités auprès du géant du refinancement hypothécaire Freddie Mac, qui lui a versé au moins 1,6 million de dollars. Voici un extrait de l'échange entre Bachmann et Gingrich à ce sujet :

Romney est probablement sorti gagnant de ce débat au cours duquel il a concentré ses attaques sur Barack Obama, à qui il a reproché de ne rien comprendre à l'économie et de mener une politique étrangère marquée au coin de la timidité. Paul a également bien fait, sauf sur la question de l'Iran, où il n'a sûrement pas aidé sa cause auprès de nombreux républicains en minimisant la menace iranienne et en haussant le ton pour dire qu'on ne peut «régler ces problèmes avec la guerre».

Au lendemain de ce débat, l'ancien gouverneur du Massachusetts a reçu un appui de taille, celui de la gouverneure de Caroline-du-Sud, Nikki Haley, dont l'État tiendra une primaire cruciale le 21 janvier.

Quant à Gingrich, c'est plutôt une grosse tuile qu'il a reçue sur la tête. Le New York Times fait état dans un article publié à la une de ses positions contradictoires concernant le plan de relance économique et la réforme du système de santé de Barack Obama.

En public, Gingrich a dénoncé ce plan de relance économique dont les clients d'une de ses compagnies ont pu profiter abondamment, ce dont il s'est réjoui en privé. Il s'est également dit d'accord en privé avec l'idée d'obliger les Américains à souscrire à une assurance maladie, une disposition controversée de la réforme du système de santé qu'il critique aujourd'hui en public.