Les hôpitaux, écoles et autres établissements de l'Église catholique américaine doivent-ils être forcés à rembourser toutes les formes de contraception approuvées par la FDA (Food and Drug Administration) dans le cadre de leurs plans d'assurance-maladie?

Il y a près de deux semaines, Barack Obama et sa secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius, ont répondu à cette question par l'affirmative, incitant plusieurs évêques américains à s'élever contre leur plan dans des lettres adressées dimanche à leurs fidèles.

Dans sa missive, l'évêque de Pittsburgh David Zubik a notamment traduit ainsi le message que l'administration démocrate a envoyé aux catholiques américains, dont le nombre atteint 67 millions :

«Au diable vos croyances religieuses; au diable votre liberté religieuse; au diable votre conscience religieuse.»

En pleine campagne présidentielle, cette controverse a des retombées politiques évidentes. Tous les prétendants républicains à la Maison-Blanche ont dénoncé la décision de l'administration Obama et accusé le président d'intolérance à l'égard des catholiques. Et le sénateur de Floride Marco Rubio, candidat potentiel à la vice-présidence, a déposé un projet de loi destiné à abroger la nouvelle règle.

De leur côté de cette controverse, Planned Parenthood vient de diffuser une pub télévisée défendant la décision de l'administration Obama. Selon cette organisation, toutes les femmes, peu importe l'endroit où elles travaillent, devraient être remboursées pour toutes les formes de contraception, ce que garantit la réforme du système de santé du président :