Loin de vouloir préserver ou réparer le filet social, comme il l'a prétendu en parlant des «plus pauvres» cette semaine, Mitt Romney veut s'y attaquer avec une tronçonneuse, selon cet article du chroniqueur du New York Times Charles Blow, qui fait allusion aux propositions budgétaires de l'ancien gouverneur du Massachusetts.

Les coupes proposées par le prétendant républicain à la présidence réduiraient notamment de 10 millions le nombre d'Américains qui profitent du programme d'aide alimentaire communément appelé food stamp ou de plusieurs milliers de dollars par année la somme d'argent à laquelle les bénéficiaires ont droit aujourd'hui.

Notons que Romney a déclaré qu'il s'était «mal exprimé» en déclarant qu'il ne s'en faisait pas pour les «plus pauvres» ou les «plus riches». Blow souligne que le républicain semble en fait se préoccuper des «plus riches» puisque ses propositions fiscales permettraient aux millionnaires de voir leurs revenus après impôts augmenter de 14,5% contre moins de 1% pour ceux qui gagnent moins de 20 000$ par an et moins de 3% pour ceux qui gagnent entre 30 000$ et 40 000$.

«Romney n'est pas seulement froid et maladroit, il est désastreusement déconnecté et, quand il parle des vraies gens, déboussolé. Si seulement il avait un coeur, et si seulement ce coeur était branché à son cerveau», conclut Blow dans sa chronique.