La course à l'investiture républicaine pour la présidence est unique en son genre. Elle a mis en scène depuis le début un nombre impressionnant de candidats plus ou moins sérieux qui ont eu la distinction de devancer dans un ou plusieurs sondages nationaux le candidat dont à peu près tous les observateurs ont prédit la victoire. Et ce n'est pas fini.

En effet, après Donald Trump, Rick Perry, Herman Cain et Newt Gingrich, c'est au tour de Rick Santorum de battre Mitt Romney dans un sondage réalisé à la grandeur des États-Unis auprès des républicains. Et pas à peu près, selon les résultats d'une enquête PPP publiée ce matin :

Santorum 38

Romney 23

Gingrich 17

Paul 13

Romney pourrait bien sûr reprendre l'initiative aujourd'hui en remportant les caucus du Maine. Mais une défaite dans cet État - sa quatrième de la semaine - augurerait mal pour les prochains scrutins républicains, qui auront lieu le 28 février en Arizona et au Michigan. Si l'ancien gouverneur du Massachusetts devait perdre le Michigan, son État natal, il faudrait commencer à songer sérieusement à un scénario où l'investiture républicaine lui échapperait.