S'il faut se fier au compte rendu du New York Times sur le débat télévisé d'hier soir en Arizona (débat que je n'ai pu suivre), Rick Santorum, nouveau meneur de la course à l'investiture républicaine dans plusieurs sondages nationaux, a passé une bonne partie de l'affrontement sur la défensive.
Mitt Romney a mis en doute la rigueur fiscale de l'ancien sénateur de Pennsylvanie en lui reprochant notamment d'avoir voté en faveur du fameux «Bridge to Nowhere», ce fameux pont en Alaska qui refait surface dans une deuxième campagne présidentielle d'affilée (voir vidéo qui coiffe ce billet). L'ancien gouverneur du Massachusetts a également attaqué Santorum sur l'avortement, rappelant que ce dernier avait donné son appui en 2004 à l'ancien sénateur républicain de Pennsylvanie Arlen Specter, défenseur du droit à l'avortement, et voté en faveur d'une loi finançant l'organisme Planned Parenthood, qui pratique des avortements.
Selon le Times, Santorum n'a jamais perdu son sang-froid en donnant la réplique à ses rivaux, mais il a sans doute perdu des points en expliquant le processus compliqué par lequel les sénateurs doivent parfois voter en faveur de dispositions auxquelles ils sont opposés pour assurer l'adoption de dispositions qui leur tiennent à coeur.
Santorum a évidemment dû défendre ses positions ultraconservatrices sur les questions de société, y compris son opposition à la contraception, comme on peut le voir dans ce clip :
Selon les médias américains, l'un des échanges les plus mémorables de la soirée est survenu lorsque le modérateur du débat, John King, a demandé à Ron Paul pourquoi il avait diffusé une pub télévisée accusant Santorum d'être un «faux» conservateur. Et Paul de répondre du tac au tac : «Parce qu'il est faux». Voici le clip de l'échange :
Il s'agissait du dernier débat entre les prétendants républicains à la présidence, dont le prochain rendez-vous électoral aura lieu mardi. Ce jour-là, l'Arizona et le Michigan tiendront des primaires.
On trouve ici les réactions de plusieurs commentateurs et blogueurs concernant ce débat.