Autant Mitt Romney avait l'air sonné après le tour du chapeau de Rick Santorum il y a trois semaines, autant il avait l'air soulagé ce soir après son doublé au Michigan et en Arizona.

La victoire de Romney au Michigan est loin d'être écrasante - il a obtenu 41% des suffrages contre 38% pour Rick Santorum -, mais elle suffit à lui éviter de subir une humiliation spectaculaire dans son État natal.

Cette victoire freine également l'élan de l'ancien sénateur de Pennsylvanie, qui a fait peur à plusieurs républicains - sans parler du reste des Américains - en tenant un discours ultraconservateur sur les questions de société. Il a d'ailleurs tenté d'adoucir son image en parlant de sa mère et de sa femme dans son discours de concession.

Cela dit, Romney n'est probablement pas au bout de ses peines. Son triomphe au Michigan n'a notamment pas mis fin aux doutes sur sa capacité à séduire les républicains les plus conservateurs ainsi que les cols bleus. Et les primaires et caucus du 6 mars, date du «super mardi», pourraient réserver également leur lot de surprises.