Je ne pourrais pas jurer qu'il s'agit d'une première, mais Rush Limbaugh a présenté ses excuses à Sandra Fluke pour ses «choix de mots insultants». L'animateur de radio conservateur a traité l'étudiante en droit de l'université de Georgetown de «salope» et de »prostituée» cette semaine, soulevant un tollé qui a incité au moins cinq des annonceurs de son émission de l'abandonner.

Je cite deux extraits d'un texte publié par l'animateur de radio conservateur sur son site internet :

«Depuis plus de 20 and, j'illustre l'aburde par l'absurde, trois heures par jour, cinq jours par semaine. Dans ce cas-ci, j'ai utilisé les mauvais mots dans mon analogie de la situation. Je ne voulais pas attaquer personnellement Mlle Fluke.»

«Mon choix de mots n'était pas le meilleur et, en tentant de faire de l'humour, j'ai créé une tempête nationale. Je m'excuse sincèrement à Mlle Fluke pour les choix de mots insultants.»

Fluke s'est retrouvée au centre d'une controverse après s'être vue refuser la chance de défendre la politique de l'administration Obama sur le remboursement des moyens de contraception par le président républicain d'une commission de la Chambre des représentants qui se penchait sur cette question.

Barack Obama a braqué l'attention des médias sur cette affaire hier en passant un coup de téléphone à Fluke pour l'assurer de son soutien.

Dans son texte, Limbaugh défend de nouveau sa position selon laquelle «les citoyens américains ne devraient pas payer pour ces activités sociales», une allusion aux relations sexuelles des femmes dont les plans d'assurance-santé couvrent désormais les moyens de contraception.

Fluke estime que l'université de Georgetown, une institution jésuite, ne devrait pas être exemptée de l'obligation d'inclure les moyens de contraception dans ses plans d'assurance-santé.

P.S. : La lettre d'excuse de Limbaugh est elle-même absurde, comme l'explique Maureen Dowd dans cette chronique dont je cite un extrait dans le texte :

He said insuring contraception would represent another "welfare entitlement," which is wrong - tax dollars would not provide the benefit, employers and insurance companies would. And women would not be getting paid just "to have sex." They'd be getting insurance coverage toward the roughly $1,000 annual expense of trying to avoid unwanted pregnancies and abortions, and to control other health conditions. This is something men and conservatives should want too, and not just because those outcomes actually do cost taxpayers money.