«Nicolas Le Pen»? C'est le nom qu'utilise aujourd'hui l'édition européenne du Wall Street Journal dans un éditorial dénonçant les récentes prises de position du président français sur l'immigration, comme le signale le journal Le Monde dans un billet dont je cite un extrait :

Le Wall Street Journal, quotidien conservateur appartenant au magnat australien Rupert Murdoch, estime que la position du candidat de l'UMP, qui menace de suspendre la participation de la France à l'espace Schengen si celui-ci n'est pas renforcé pour lutter contre l'immigration, est une «sale pensée, non seulement en raison des sales sentiments sur lesquels elle repose, mais aussi en tant que cas d'école d'analphabétisme économique».

Le Wall Street Journal estime en effet que «seule l'immigration peut maintenir une population active assez nombreuse pour supporter la charge grandissante de la dépendance et des retraites».

Supposant que M. Sarkozy «sait déjà cela», l'article se conclut par cette interrogation : «Nous nous demandons si M. Sarkozy sait aussi que c'est l'étalage d'un cynisme comme celui-là qui l'a amené dans la position difficile où il se trouve.»

L'édito du WSJ paraît le même jour où, pour la première fois, Nicolas Sarzoky arrive en tête d'un sondage pour la présidentielle française.