Dégoûté pour la rapacité de Goldman Sachs, un de ses cadres, Greg Smith, publie aujourd'hui sa lettre de démission dans le New York Times. J'en traduits un extrait :

J'ai assisté à des réunions de vente de produits dérivés où pas une seule minute n'est employée pour tenter de déterminer comment nous pouvons aider les clients. La seule question est de savoir comment nous pouvons leur soutirer de l'argent. Si vous étiez un extra-terrestre de la planète Mars et assistiez à une de ces réunions, vous concluriez que le succès ou le progrès du client ne compte pas.

Cela me rend malade de voir des gens parler brutalement d'escroquer leurs clients. Au cours des 12 derniers mois, j'ai vu cinq directeurs qualifier leurs propres clients de muppets, parfois dans des courriels internes. Même après la SEC, Fabulous Fab, Abacus, Carl Levin? Aucune humilité? Tu parles. Et l'intégrité? Elle disparaît. Je ne suis au courant d'aucun comportement illégal, mais est-ce que les gens repousseront les limites pour vendre des produits lucratifs et compliqués même si ceux-ci ne représentent pas les investissements les plus simples ou les plus compatibles avec les buts des clients? Absolument. Tous les jours, en fait.»