Après une enquête entamée en 2008, le Vatican a confié à un évêque américain la mission de ramener à l'ordre le groupe le plus important et influent de religieuses américaines, jugeant que celui-ci a défié les enseignements de l'Église sur l'homosexualité et l'ordination des femmes, et fait la promotion de «thèmes féministes radicaux incompatibles avec la foi catholique».

Le Vatican a également reproché au Leadership Conference of Women Religious d'avoir «exprimé son désaccord ou défié les évêques, qui sont les enseignants authentiques de la foi et de la morale». Le groupe de religieuses a notamment rendu publique en 2010 une lettre d'appui à la réforme du système de santé de Barack Obama, que la conférence épiscopale américaine dénonçait.

Le Leadership Conference of Women Religious représente 80% des soeurs catholiques aux États-Unis. «Je suis abasourdie», a confié au New York Times Soeur Simone Campbell, directrice d'un groupe à qui le Vatican a reproché de trop focaliser sur les questions de justice sociale et de rester «silencieux» sur l'avortement et le mariage homosexuel.

L'enquête du Vatican a été publiée par la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui est dirigée aujourd'hui par le cardinal William Levada, ancien archevêque de San Francisco.