Même s'il n'a pas encore atteint le chiffre magique des 1 144 délégués, Mitt Romney s'est posé en candidat investi pour l'élection présidentielle de novembre hier soir après avoir remporté les États de New York, du Delaware, du Connecticut, de Pennsylvanie, et du Rhode Island, avec des scores situés entre 56% et 67% des voix, contre ses deux derniers adversaires en lice, Newt Gingrich et Ron Paul.

Dans un discours prononcé au New Hampshire, l'ancien gouverneur du Massachusetts a retourné contre Barack Obama certains de ses thèmes, dont celui de l'équité, évoquant notamment «l'injustice» d'accabler les générations futures de dettes. Il a également offert sa propre version du slogan informel de la campagne présidentielle de Bill Clinton en 1992 : «C'est encore l'économie, et nous ne sommes pas stupides.» Et Romney d'ajouter :

«Qu'y a-t-il à retenir de trois et demi de présidence Obama' Est-ce que vous arrivez à mieux joindre les deux bouts? Est-il plus facile de vendre votre maison ou d'en acheter une autre ? Avez-vous économisé assez pour votre retraite? Est-ce que vous gagnez davantage? Les Américains souffrent et nous savons que quelque chose ne vas pas, ne va vraiment pas à la tête de ce pays.» (...)

«Nous allons mettre fin à la pauvreté, pas avec un chèque du gouvernement, mais avec le respect de la réussite que l'on apprend auprès de ses parents, à l'école et que l'on met en oeuvre au travail.» (...)

«Tenez-bon, encore un peu. Une Amérique meilleure commence ce soir».

À la suite du balayage de Romney, Gingrich pourrait mettre fin à sa campagne au cours cette semaine. Quant à Paul, il semble vouloir aller jusqu'au bout, même s'il n'a gagné que quatre des 231 délégués mis en jeu hier.