L'économiste américain Paul Krugman se réjouit des résultats des élections en France et en Grèce, comme on peut le constater dans cet extrait de la chronique intitulée «Ces Européens qui se révoltent» qu'il signe aujourd'hui dans le New York Times :

«Les deux pays ont tenu des élections dimanche qui étaient en fait des référendums sur la stratégie économique actuelle, et les deux pays ont tourné leur pouce vers le bas. Il est loin d'être assuré que les votes mèneront à des changements immédiats dans les politiques, mais le temps est compté pour la stratégie de reprise par le biais de l'austérité - et c'est une bonne chose.»

Krugman espère que Hollande parviendra à convaincre la Banque centrale européenne de mettre fin à son obsession anti-inflationniste et de mettre l'accent sur la croissance, faute de quoi il préconise l'abandon de l'euro par l'Espagne, la Grèce et l'Irlande, entre autres. Selon lui, le retour à une devise nationale permettrait à ces pays de stimuler leurs exportations par le biais de la dévaluation.