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«À titre personnel, il est important de dire que je pense que les couples du même sexe doivent pouvoir se marier.»

Après avoir dansé plus ou moins gracieusement autour de cette question au cours des quatre dernières années, Barack Obama a fini par se déclarer en faveur du mariage homosexuel cet après-midi au cours d'une interview accordée à Robin Roberts, co-animatrice de l'émission Good Morning America de la chaîne ABC. Je cite dans le texte sa déclaration complète (voir la vidéo qui coiffe ce billet) :

I have to tell you that over the course of several years as I have talked to friends and family and neighbors when I think about members of my own staff who are in incredibly committed monogamous relationships, same-sex relationships, who are raising kids together, when I think about those soldiers or airmen or marines or sailors who are out there fighting on my behalf and yet feel constrained, even now that Don't Ask Don't Tell is gone, because they are not able to commit themselves in a marriage, at a certain point I've just concluded that for me personally it is important for me to go ahead and affirm that I think same sex couples should be able to get married.

La sortie du président intervient trois jours après que Joe Biden eut avoué sur NBC être «tout à fait à l'aise» avec le mariage entre personnes du même sexe. Elle réjouira les partisans progressistes de Barack Obama, dont les membres de la communauté gaie, mais provoquera des critiques chez ses adversaires républicains et même chez certains de ses partisans afro-américains et latinos, qui sont plus conservateurs que la moyenne des Américains sur la question de l'homosexualité.

La prise de position du président démocrate survient en outre au lendemain d'un référendum par lequel les électeurs de Caroline-du-Nord ont approuvé largement un amendement de la constitution de leur État interdisant le mariage gai. La Caroline-du-Nord accueillera début septembre la convention nationale du Parti démocrate.

Dans son interview à ABC, le président Obama a estimé qu'il revenait aux États de choisir de légaliser le mariage homosexuel et non au gouvernement fédéral.