Le maire de Newark Cory Booker, étoile montante du Parti démocrate et supporteur bien en vue de Barack Obama, a causé une mini-tempête médiatique hier en comparant les attaques du président démocrate contre le bilan de Mitt Romney à la tête de Bain Capital à celles des républicains ramenant sur le tapis les liens entre Obama et son ancien pasteur, Jeremiah Wright.

Je cite la déclaration de Booker à l'émission Meet the Press, où le maire faisait référence à cette pub du camp Obama :

«Sur un plan personnel, je n'ai pas l'intention de faire ici le procès du capital-investissement. À mon avis, nous atteignons un point ridicule en Amérique, surtout sachant que je vis dans un État où les fonds de pension, les syndicats et d'autres personnes ont des investissements dans des sociétés comme Bain Capital. Si vous examinez le bilan total de Bain Capital, ils ont fait beaucoup pour appuyer des entreprises, pour assurer leur croissance. (...) Ce genre de chose me donne la nausée. (...) Arrêtons les attaques contre le capital-investissement. Arrêtons les attaques contre Jeremiah Wright.»

Plus tard dans la journée, Booker est revenu sur cette déclaration en affirmant dans une vidéo diffusée sur YouTube que les attaques du camp Obama contre le bilan de Mitt Romney à la tête de Bain Capital était justifiées, compte tenu du fait que l'ancien gouverneur du Massachusetts met lui-même l'accent sur ce même bilan dans sa propre campagne (voir vidéo qui coiffe ce billet).

De son côté, l'équipe de réélection d'Obama revient aujourd'hui à la charge en diffusant une vidéo de six minutes donnant la parole à d'anciens employés d'Ampad, une compagnie rachetée par Bain Capital en 1994 dont la mise en faillite en 2000 n'a pas empêché la société de capital-investissement et ses investisseurs de réaliser un bénéfice supérieur à 100 millions de dollars :