Jeb Bush répète souvent qu'il ne veut pas être le colistier de Mitt Romney en 2012, mais des journalistes continuent à lui poser des questions à ce sujet. Ce matin, lors d'une rencontre avec des journalistes à New York, l'ancien gouverneur de Floride a prouvé sa sincérité en exprimant une opinion que Romney ne saurait endosser sans se mettre à dos une bonne partie des militants du Parti républicain : il n'y aurait pas de place aujourd'hui dans cette formation politique pour Ronald Reagan et George Bush père.

Je cite dans le texte la déclaration de Jeb Bush, dont les circonlocutions sont au-dessus de mes moyens de traducteur (le message demeure clair : les compromis auxquels Reagan et Bush père se sont prêtés feraient d'eux des parias dans le GOP d'aujourd'hui) :

"Ronald Reagan would have, based on his record of finding accommodation, finding some degree of common ground, as would my dad - they would have a hard time if you define the Republican party - and I don't - as having an orthodoxy that doesn't allow for disagreement, doesn't allow for finding some common ground. Back to my dad's time and Ronald Reagan's time - they got a lot of stuff done with a lot of bipartisan support."

À noter que Jeb Bush a qualifié de «temporaire» l'intransigeance qui caractérise le Parti républicain d'aujourd'hui.