«Je suis contre les gens très riches qui essaient d'influer sur les élections ou qui influent sur elles. Mais tant que c'est faisable, je vais continuer.»

Ainsi parlait Sheldon Adelson, le magnat des casinos de Las Vegas, en annonçant son intention de dépenser jusqu'à 100 millions de dollars pour aider Newt Gingrich à remporter l'investiture républicaine pour la présidence.

Le multimilliardaire et sa famille auront versé «seulement» 25 millions de dollars à un «super PAC» favorable à l'ancien président de la Chambre des représentants avant que ce dernier ne mette fin à sa campagne.

Mais Adelson finira peut-être par dépenser 100 millions de dollars en 2012 pour atteindre son objectif ultime : déloger Barack Obama de la Maison-Blanche. Au cours des derniers jours, lui et sa femme Miriam ont versé 10 millions de dollars dans l'un des «super PAC» favorables à Mitt Romney, le même candidat qu'ils ont attaqué lors des primaires par le biais de pubs féroces.

Les 35 millions des Adelson constituent un record dans les annales politiques américaines et surpassent les sommes totales récoltées à ce jour par les trois «super PAC» mis sur pied pour aider la cause de Barack Obama, selon cet article du New York Times.

La générosité des Adelson aura été rendue possible par la décision de la Cour suprême des États-Unis autorisant les entreprises, les syndicats et les individus à financer - sans limite aucune - des PAC (comités d'action politique), qui appuient le candidat de leur choix.

Adelson est un personnage influent non seulement aux États-Unis mais également en Israël, la terre natale de sa femme, où son journal gratuit défend sans relâche le premier ministre Benjamin Netanyahu.